L'ambroisie à feuilles - Fédération Nationale des Gardes Particuliers Assermentés

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L'Ambroisie à feuilles d'Armoise
     L'ambroisie à feuilles d'armoise est originaire d'Amérique du Nord : Canada, de Terre-neuve et des États-Unis.
     Son biotope primaire est les dunes de sables des déserts de cette écorégion.
     Elle a été introduite en Europe par plusieurs vagues successives.
     Tout d'abord importée comme plante de collection au sein des jardins botaniques à partir du xviiie siècle (sa présence est attestée en 1863 dans l'Allier), elle a également voyagé grâce à l'importation de sacs de légumineuses au cours du xixème siècle.
     Elle a été également introduite au cours du xxème siècle par l'intermédiaire des aliments pour chevaux amenés par la cavalerie américaine durant la première et la deuxième guerre mondiale.
     En France, cette plante a d'abord colonisé la vallée du Rhône (en 1880 déjà, dans 5 départements) puis s'est étendue vers le nord jusqu'en 1940 (un pied a été trouvé en Picardie en 2002).
     En 2007, 53 départements sont touchés par cette mauvaise herbe.
     En 2021, la totalité des départements est touchée.
     L'ambroisie à feuilles d'armoise a colonisé de nombreux milieux et s'est largement naturalisée, notamment en Europe centrale et méridionale où elle se comporte comme une plante envahissante.
     Elle se plait au sein des milieux naturels des dunes du littoral et des grands fleuves et des zones sableuses pauvres en argiles et en humus.
    Elle affectionne les habitats anthropisés comme les cultures de printemps, intercultures, friches agricoles, urbaines et industrielles, cultures agricoles intensives, chantiers, bord de routes, berges de rivières.
    
   

       Son fruit épineux est facilement dispersé dans les friches et les jachères, et le long des routes, chemins, chemins de berge ou de halage, par l'homme ou les animaux, d'autant plus facilement que le sol a été retourné, désherbé ou qu'il ne présente pas de flore naturelle qui concurrencerait son avancée.
      Des études de 2018 confirme que les graines d'ambroisie sont aspirées et propagées le long des routes par les courants d'air provoqués par les voitures et camions là où le trafic routier est intense.
      La distance parcourue par les graines d'ambroisie est largement augmentée, jusqu'à 70  m en 48 heures pour l'une des graines marquées, au lieu de 1 m environ dans un contexte non routier ; et jusqu'à 40 m sur une route peu fréquentée.
     Les nouveaux plants sont deux fois plus nombreux dans le sens de la circulation.
     Ces résultats pourraient inciter certaines communes à désherber et tondre les bords de routes avant la maturité des graines (sinon ce sont les tondeuses ou faucheuses qui les projettent ou les dispersent plus loin encore.
     Cette plante peut non seulement profiter des stress écologiques comme la sécheresse mais aussi dormir de très nombreuses années dans le sol.
     Cette plante a une stratégie de colonisation exceptionnelle en l'absence de concurrence sérieuse sur sol découvert, avec trois « armes » :
      - les plantules apparaissant tardivement (début août) peuvent néanmoins fleurir dès le , juste après avoir formé 2 × 2 feuilles.
      La floraison commence en effet dès que la période sombre passe sous 8 heures/jour ;
      - une plantule tondue à 4 cm du sol début août reprend sa croissance et produit deux rameaux ou plus qui fleurissent dans le même temps.
      L'arrachage des plantules est donc obligatoire sur les gazons.
      Sur les bas-côtés, il serait donc souhaitable de ne pas faucarder et de laisser les plants se développer pour bien identifier les foyers jusque peu avant la floraison ;
      - les graines sont longévives : on admet couramment dix ans mais des durées de conservation du pouvoir germinatif de quarante ans ont été observées

     L'ambroisie à feuilles d'armoise n'est pas toxique, mais son pollen est pour les européens très allergisant.
     Selon l'association « Stop ambroisie » dans la région Auvergne-Rhône-Alpes « la population allergique a doublé en douze ans ».
 Chaque pied libère quotidiennement plusieurs millions de minuscules grains de pollen, certains avancent même le chiffre de 2,5 milliards.
     Dans la région lyonnaise, les troubles allergiques les plus graves rencontrés d’août à octobre sont essentiellement dus à ce pollen.
     Certaines municipalités organisent des campagnes d'arrachage (ce qui se fait facilement grâce à la racine pivot), mais comme cette plante envahit des zones non cultivées, souvent très importantes autour des villages et des villes, il existe de vastes étendues qui libèrent d'énormes quantités d'un pollen très léger adapté à la dispersion par le vent.
     Là où elle a été introduite, l'ambroisie à feuille d'armoise provoque de graves pollinoses (en France surtout dans la région Rhône-Alpes).
     En effet, 13 à 21 % de la population exposée de la région Auvergne-Rhône-Alpes y est devenue allergique.
 Le pollen de l'ambroisie est l'un des plus allergènes connus et il peut réaliser des réactivités (allergies) croisées avec :
 - les pollens d'autres espèces (armoise, pissenlit, chrysanthème, cyprès, bouleau, fléole des près etc.),
 - certains aliments (ail, céleri, carotte, fenouil, artichaut, banane, melon, pastèque etc.),
 - le latex d'hévéa,
 - les particules issues de moteur diesel très fines qui peuvent s'agglomérer avec des pollens ou débris de pollens,
 - le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone mais surtout l'ozone et le dioxyde d'azote, peuvent aussi, cette fois directement en tant qu'irritants respiratoires, fragiliser les muqueuses et préparer ou renforcer l'inflammation allergique.
La F.N.G.P.A est un organisme  de formation professionnelle  enregistré DA N° 754 701 570 47 à la Préfecture Règionale de Nouvelle Aquitaine
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