L'Egéria dense - Fédération Nationale des Gardes Particuliers Assermentés

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L'Egéria dense
  
    L'élodée dense est une plante aquatique d'eau douce vivant jusqu'à 4 m de profondeur, avec des tiges de 2 m ou plus produisant des racines à intervalles réguliers.
     Les feuilles, pointues, sont produites par quatre à huit autour de la tige, longues de 1 à 4 cm, et 2 à 5 mm de large.
     Le système de tiges de la plante se développer jusqu'à atteindre la surface de l'eau, où la plante commence à s'étendre, pouvant créer un épais couvert de feuilles et fleurs empêchant la lumière d'atteindre les plantes situées en dessous et le bas de la colonne d'eau.
     La plante est dioïque (fleurs mâles et femelles sur des plantes séparées), les fleurs sont assez grandes (12 à 20 mm de diamètre, à trois larges pétales blancs arrondis de 8 à 10 mm de long sur les pants mâles et 6 à 7 mm chez les plants femelles .
    L'égéria dense provient de l'Argentine, le Brésil et l'Uruguay. En raison de sa popularité dans les bassins d'ornement ou aquariums, la plante s'est maintenant étendue à l'Amérique du Nord, à l'Europe, à l'Asie, à l'Australie, à la Nouvelle-Zélande et à l'Afrique.
    
   

    Selon les régions, l'égéria dense s'est échappée des cultures à partir du XIXème et du début du XXème siècle et s'est naturalisée dans de nombreuses zones tropicales et tempérées.
     Comme d'autres plantes aquatiques, elle est devenue envahissante dans les milieux pollués aux engrais agricoles notamment en Europe, en Afrique australe, en Asie, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Nouvelle-Calédonie et en Amérique du Nord où l'agriculture intensive est dominante.
     L'égéria dense est une plante invasive en raison de son énorme impact sur l’habitat une fois qu'elle y est introduite.
     Certains de ces effets sont dus à sa croissance rapide et à son taux de dispersion élevé lorsque les tiges sont fragmentées, à sa capacité à s'adapter à différentes sources de lumière et de nutriments, à sa capacité à se nourrir dans toute la colonne d'eau et à ses effets sur la sédimentation.
     Elle peut concurrencer la plupart des autres espèces, en occupant toute la surface grâce à la canopée flottante que ses fleurs forment à la surface de l’eau.
     L'égéria dense modifie aussi la quantité de phytoplancton présent dans la colonne d'eau, en y limitant par son couvert végétal dense la quantité de lumière pénétrant dans l'eau.
     Elle élimine en outre une quantité de nutriments de la colonne d'eau qui n'est plus disponible pour le plancton.
     Cependant, le fourré végétal qu'elle créée peut également servir d'abri au zooplancton, à des alevins et à divers microinvertébrés aquatiques.
     La plante peut se reproduire par marcottage.
     En effet, les fragments composés de double­nœud peuvent développer une « couronne racinaire » à ce niveau­là.
     Les fragments sont ensuite séparés et dispersés grâce aux courants, inondations, crues et activités humaines (pêche, activités nautiques).
     Un transport grâce aux animaux est aussi envisageable.
     La reproduction végétative est le mode de multiplication privilégié par cette plante.

     La lutte mécanique est possible mais elle est coûteuse.
     Il faut, si elle est effectuée, faire attention à plusieurs éléments: éviter de favoriser la propagation de la plante en laissant des fragments dans l'eau ou à proximité et faire attention aux plantes indigènes qui peuvent être "mélangées" avec l'égéria dense.
     Cette technique n’est pas durable dans le temps.
     La lutte chimique a été envisagée mais son impact sur l'écosystème pourrait être aussi néfaste que la plante ellemême (Observatoire de la biodiversité et du patrimoine naturel de Bretagne, 2008).
     Elle est donc fortement déconseillée.
     La lutte biologique grâce à des carpes se nourrissant de l'égéria dense ont été envisagées et des populations de carpes ont été introduite en Californie.
     Cependant il n’y a pour l’heure pas eu de retour sur expérience
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