La Berce du Caucase - Fédération Nationale des Gardes Particuliers Assermentés

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La Berce du Caucase
  
     Cette Berce a été « découverte » en 1880 dans la vallée de Klioutsch (Caucase) par les botanistes Émile Levier et Stefano Sommier et scientifiquement décrite en 1895, mais recensée parmi d'autres graines en Grande-Bretagne (aux jardins botaniques royaux de Kew) dès 1917, et fut introduite comme plante ornementale dans les jardins britanniques dans la décennie suivante, pour se répandre très vite à l'état sauvage dans une grande partie de l'Europe.
     Elle a été introduite sur le continent américain en 1917 pour des raisons horticoles et répertoriée pour la première fois au Québec en 1990.
     La Berce du Caucase mesure 2 à 5 mètres de hauteur.
     Ses feuilles sont divisées en 1 à 3 folioles profondément découpées et dentées.
     Elles mesurent souvent plus d'1 m, et peuvent atteindre 3 m en longueur (avec le pétiole) et jusqu'à 1,5 m de largeur.
     La tige principale, creuse (avec un diamètre de 4 à 10 cm), est plus ou moins cannelée, vert clair, teintée de nombreuses taches pourpres (rouge framboise à violettes), et hérissée de poils rudes, épars lorsqu'elle est jeune.
     Son diamètre extérieur est de 3 à 8 centimètres (jusqu'à 10 cm).

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    La tige porte une inflorescence constituée par une ombelle principale au centre, d'environ 20 cm de diamètre (jusqu'à 50 cm), composée de 50 à 150 rayons qui portent chacun une ombellule.
     Cette ombelle principale qui apparaît mi-juin à mi-juillet, est entourée par un nombre variable d'ombelles satellites moins grandes, généralement positionnées plus hautes que l'ombelle principale lorsqu'elles sont à maturité.
     L’inflorescence entière peut atteindre une largeur d'1,5 m.
     Il peut y avoir une ou deux inflorescences supplémentaires moins importantes sur des branches auxiliaires.
     Les fleurs blanches, parfois roses, sont hermaphrodites au centre de l'ombelle, mâles sur le pourtour.
     La pollinisation est entomogame.
     Les fruits sont des akènes à dissémination anémochore.
       Elle est originaire des étages forestiers des montagnes de l'ouest du Caucase (Géorgie, Russie).
     Introduite par l'homme, son aire de distribution s'est très largement étendue en Europe, mais aussi en Amérique du Nord.
     Elle préfère croître sous climat pluvieux et humide, ou à défaut sur des sols frais à humides.
     Son habitat type correspond à des ourlets externes médioeuropéens, eutrophiles, mésohydriques.
     C'est une plante très rustique face au froid, qui se montre envahissante jusqu'au nord de la Scandinavie, les graines nécessitent d'ailleurs une période de gel en hiver pour pouvoir germer.
     Elle a besoin de sols plutôt riches pour soutenir sa forte croissance.
     C'est une plante de lumière mais elle supporte très bien un ombrage partiel.
     Elle se plait notamment aux lisières et dans les clairières des bois (ourlets forestiers), dans les zones humides et le long des cours d'eau.
     C'est une plante pionnière qui envahit en premier lieu des milieux rudéraux perturbés et abandonnés par l'homme : friches, terrains vagues, bords de routes.
     Elle se multiplie et se répand si le milieu lui est accueillant.
     Chaque pied en fleur produit jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de graines, et ces graines peuvent rester en dormance durant sept ans dans le sol.
     Les graines sont peu dispersées par le vent (généralement pas à plus de quelques mètres, jusqu'à cent mètres par vent fort), elles sont plus souvent dispersées par l'eau le long des rivières (notamment lors des crues), par les véhicules le long des routes (par temps humide) et dans la terre emportée par les engins de chantier et agricoles.
     Dans les milieux colonisés, elle peut théoriquement causer localement une perte de biodiversité par le couvert dense et continu qu'elle peut créer, qui étouffe et remplace la végétation plus basse préexistante, bien que ces atteintes à la biodiversité restent très modérées et localisées, difficiles à évaluer, et moins alarmantes que celles causées par d'autres plantes invasives telles que la renouée du Japon.
     Elle remplace surtout par endroits des plantes rudérales très communes et non menacées.
     La faune sauvage herbivore (cervidés, sangliers, lapins, rats musqués, ragondins, etc) et le bétail domestique apprécient beaucoup consommer cette plante, comme les autres Berces, surtout quand les feuilles sont encore jeunes et tendres, et peuvent plus ou moins en limiter les populations.
     De nombreux insectes et autres invertébrés autochtones la consomment également, mais sans entraver fortement son développement.
     Les préoccupations principales qu'induit cette plante résident principalement dans sa phototoxicité pour l'homme.
    La Berce du Caucase produit des furocoumarines, dont la xanthotoxine, présentes dans la sève.
    La sève est incolore avec une odeur agréable assez caractéristique due à la furocoumarine.
    Elle est phototoxique : la réaction se déclenche seulement lorsque la peau imprégnée est exposée à la lumière, notamment aux rayonnements solaires.
    Si l'on n'expose pas à la lumière la zone touchée pendant plusieurs jours, la réaction ne se déclenche pas.
    Les cloques provoquées peuvent atteindre la taille d'une pomme de terre.
    Les séquelles de la phototoxicité de la sève n'apparaissent qu'après plusieurs heures et peuvent dans certains cas laisser des traces qui persistent des années.
    Elle provoque des inflammations et des brûlures de la peau pouvant aller jusqu'au second degré.
    Un simple contact avec la plante intacte n'est pas dommageable.
    C’est l'imprégnation de la peau par la sève claire et aqueuse, abondante dans les fruits, les feuilles ou les tiges, survenant dès lors que la plante est blessée, coupée ou froissée, qu'il faut éviter.
    Si la sève touche la peau, il faut l'éliminer le plus rapidement possible, en évitant d'étendre la surface de la zone touchée : appliquer un papier absorbant sur la peau aux endroits où se trouve la sève (ne pas frotter), laver au savon, puis rincer abondamment à l'eau les endroits atteints.
    Par la suite, éviter l'exposition de la zone touchée à la lumière durant plus de 48 heures, le temps de la disparition de l'effet photosensibilisateur.
    « Si les yeux sont atteints, les rincer abondamment à l'eau claire puis porter des lunettes de soleil pour réduire leur exposition à la lumière et consulter un médecin immédiatement.
    En cas de contact important, ou si un enfant est atteint, consulter sans tarder un médecin ou le centre anti-poison pour tout conseil approprié ».
L'éradication de la Berce du Caucase nécessite le port d'un équipement approprié. Consulter des spécialistes avant d'agir.
La F.N.G.P.A est un organisme  de formation professionnelle  enregistré DA N° 754 701 570 47 à la Préfecture Règionale de Nouvelle Aquitaine
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