La Corneille Noire
La Corneille noire est omnivore et opportuniste.
Elle vit en couples territoriaux stables et essentiellement sédentaires, mais peut aussi se trouver dans de grands rassemblements de corvidés.
Elle est fréquemment considérée comme espèce pouvant occasionner des dégâts en raison des dommages qu'elle est réputée causer aux cultures et à la petite faune.
Toutefois, sa longévité, son adaptabilité et ses capacités cognitives remarquables contribuent à expliquer la fascination qu'elle exerce sur l'homme et sa place dans de nombreuses cultures, aux côtés du Grand Corbeau avec lequel elle se confond souvent dans les mythes et légendes.
La Corneille noire se trouve dans tous types d'habitats, à l'exception de la haute montagne dont les massifs forestiers compacts ne lui sont pas favorables, elle ne dépasse guère 1 000 mètres d'altitude.
Elle a toutefois été observée jusqu'à 2 645 mèttrers dans les Alpes, au col du Galibier et sa nidification a été prouvée à 1 900 mètres en Engadine supérieure et en Maurienne.
Dans les Pyrénées, la construction d'un nid a été observée à 1 600 mètres.
La Corneille noire vit principalement à la campagne, mais connaît une urbanisation croissante depuis la fin des années 1970, allant jusqu'à nicher sur les terrasses d'immeubles ou dans une cheminée de chauffage urbain.
Ce phénomène, qui touche également la Corneille d'Amérique et la Corneille mantelée, est attribué à la plasticité écologique de ces corvidés et à des conditions désormais plus favorables en ville, interdiction de la chasse, présence de nourriture abondante.
À Paris, où elle niche depuis les années 1970, elle a profité de l'installation de sacs poubelles en plastique dans le cadre du plan Vigipirate, les sacs transparents lui permettent de voir la nourriture disponible.
En 2018, ses effectifs sont estimés à 450-550 couples nicheurs, en stabilité depuis dix ans, auxquels il faut ajouter des groupes parfois nombreux de non-nicheurs concentrés dans les grands parcs.
À Londres, ses effectifs ont crû de 65% entre 1995 et 2010, soit davantage que dans le reste du pays (+10%).
Les corneilles vivant en ville pourraient y gagner en longévité.
En sens inverse, une étude menée en Suisse met en évidence un gain de poids plus lent et un poids moindre à l'envol des juvéniles en milieu urbain, comparés à des voisins ruraux. 80% des jeunes mesurés présentent ainsi une taille trop faible pour espérer acquérir un territoire et se reproduir.
La Corneille noire mesure de 48 à 56 cm de long pour un poids de 396 à 602 g.
Son envergure est de 84 à 100 cm.
Chez la sous-espèce nominale, la longueur de l'aile varie entre 290 et 345 mm, celle de la queue entre 256 et 195 mm, celle du tarse entre 55 et 64 mm et celle du bec de 29 à 62 mm, chez la sous-espèce, la longueur de l'aile est de 197 à 218 mm, contre 197 à 218 mm pour celle de la queue, 48 à 69 mm pour celle du bec.
En moyenne, le mâle est plus grand que la femelle.
La Corneille noire est sexuellement mature à l'âge de deux ans, mais ne commence généralement à se reproduire qu'à partir de trois ans.
Elle est socialement monogame et forme des couples de long terme même si sa réputation de former un couple à vie reste à confirmer scientifiquement.
Les mécanismes par lesquels les couples se forment ne sont pas connus.
Dans une expérience menée en 1905 et consistant à tuer le mâle en période de nidification, la femelle a reformé un couple très peu de temps après, ce qui montre que la recherche de partenaire peu être très rapide
Une fois les individus en couple, les liens sont renforcés par des comportements de lissage des plumes réciproques et de vols acrobatiques communs.
L'ornithologue Paul Géroudet remarque ainsi : « la nourriture de la Corneille noire est d'une variété extraordinaire, il est peu d'oiseaux aussi omnivores, capables de tirer parti de tout.»
Son régime alimentaire a été étudié par l'observation, l'analyse du gésier, de l'estomac et des pelotes de réjection.
Elle apprécie les graines, surtout les céréales (blé, avoine, orge, maïs) en germination ou glanées après la moisson.
Selon la saison, elle recherche les baies et fruits, notamment les cerises, prunes, poires, pommes, raisins ou noix.
Elle se nourrit également d'insectes (essentiellement des coléoptères), vers de terre et araignées, de petits mammifères, reptiles et batraciens.
Elle pille occasionnellement les nids d'autres passereaux, voire de rapaces, et tire parti des cadavres d'animaux, notamment tués par les voitures. Elle peut également s'en prendre à des oiseaux blessés ou malades, jusqu'à la taille d'une perdrix.
Sa prédation d'ablettes et de jeunes perches est documentée sur le lac Léman.
En milieu urbain, la Corneille noire s'appuie largement sur la nourriture anthropogène, poubelles ou décharges à ciel ouvert.
En France, la Corneille noire n'est pas protégée, mais considérée comme une espèce gibier, voire, en fonction du département, comme nuisible.
Conformément à l'arrêté du 3 juillet 2019 [archive] pris pour l'application de l'article R. 427-6 du code de l'environnement, elle peut être détruite par tir de l'ouverture de la chasse au 31 mars, avec possibilité de prolongation jusqu'au 30 juillet sur autorisation préfectorale.
lle apprécie les graines, surtout les céréales (blé, avoine, orge, maïs) en germination ou glanées après la moisson.
Elle pille occasionnellement les nids d'autres passereaux, voire de rapaces, et tire parti des cadavres d'animaux, notamment tués par les voitures. Elle peut également s'en prendre à des oiseaux blessés ou malades, jusqu'à la taille d'une perdrix..
Selon la saison, elle recherche les baies et fruits, notamment les cerises, prunes, poires, pommes, raisins ou noix.
Elle se nourrit également d'insectes (essentiellement des coléoptères), vers de terre et araignées, de petits mammifères, reptiles et batraciens.
Elle pille occasionnellement les nids d'autres passereaux, voire de rapaces, et tire parti des cadavres d'animaux, notamment tués par les voitures. Elle peut également s'en prendre à des oiseaux blessés ou malades, jusqu'à la taille d'une perdrix..
Grâce à ses capacités d'adaptation, la Corneille noire voit néanmoins ses effectifs nicheurs rester stables entre 1989 et 2018.