La Jussie - Fédération Nationale des Gardes Particuliers Assermentés

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La Jussie
     La Jussie est une plante aquatique originaire d’Amérique du Sud.
     Elle a été introduite en France au 19ème siècle.
     On l’appréciait comme ornement des bassins dans les jardins.
     Petit à petit, elle a envahi les étangs landais, la Brenne et le Marais poitevin.
     Cette propagation a été facilitée par le fait qu’elle était en vente.
     La Jussie est une plante envahissante, comme le Myriophylle du Brésil.
     Son développement effréné pose des problèmes graves.
     Elle couvre la surface de l’eau et empêche la lumière d’atteindre les autres plantes aquatiques.
     Peu à peu, elles disparaissent et, avec elles, la diversité biologique animale.
     En France, la Jussie se propage par bouturage.
     C’est pourquoi il ne faut ni la cueillir, ni l’arracher. Il suffit d’une tige pour obtenir une plante entière et aggraver le phénomène.
    
    La Jussie est une plante dite amphibie.
     Elle peut se développer aussi bien au-dessus de l’eau qu’en dessous de sa surface.
     La fleur de la Jussie est relativement grosse (de 2 à 3 centimètres de diamètre).  
     Elle brille d’un jaune vif très attrayant qui a fait son succès pour l’ornement.
     Elle produit de longues tiges se développant horizontalement dans l’eau, sur l’eau ou la boue.
     Ses tiges sont rigides, très résistantes et surtout cassantes.
    La Jussie apprécie les rives des cours d’eau et les plans d’eau.
    Dans le Marais poitevin, elle a colonisé de nombreux canaux et fossés et même récemment des fonds de prairies humides.
    La prolifération rapide de l'espèce hors de son milieu originel laisse penser qu'elle est peu appétente, voire toxique pour de nombreux herbivores et omnivores.
    Un herbier de Jussie rampante, dans de bonnes conditions, a une productivité telle que sa biomasse peut atteindre 1 à 2 kg de matière sèche par m².
    De plus sa croissance, favorisée par des racines dispersées dans la couche chaude de surface est très rapide peut atteindre une croissance correspondant à + 10 % de la biomasse par m² et par jour a été enregistrée.
    Certains herbiers ont une biomasse totale pouvant presque doubler en 15 jours.
    À la manière des tapis de lentilles d'eau, la jussie concurrence la flore aquatique immergée en empêchant la pénétration de la lumière vers le fond et en occupant toute la niche écologique offerte par les nombreux habitats qui lui conviennent.
En empêchant les UV solaires de pénétrer l'eau, cette jussie inhibe aussi les vertus désinfectrices du rayonnement solaire dans l'eau.
    Elle peut contribuer aux phénomènes de dystrophisation voire de zone morte, sa nécromasse produit en se décomposant dans une zone peu oxygénée une anoxie (déficit en dioxygène) limitant ou interdisant dans cette zone la survie de la plupart des espèces animales.
    Les taux d'oxygène dissous stagnent souvent sous les 2 mg/l dans les herbiers des marais.
    Cette jussie peut aussi entraver le bon fonctionnement de systèmes d'irrigation, de drainage et d'arrosage.
    Les herbiers qu'elle constitue gênent certains loisirs (pêche, natation, sports nautiques, chasse au gibier d'eau).
    Les espèces invasives sont souvent considérées comme la seconde cause de régression de la biodiversité.
    La jussie des marais, hors de son habitat naturel contribue à ce phénomène.
     La jussie ne devrait plus être utilisée ni commercialisée à des fins ornementales en raison de risques élevés de prolifération incontrôlable, même en bassin fermé où des inondations, fuites ou évacuation par « trop-plein », travaux d'entretien, oiseaux, etc., peuvent contribuer à l'exportation de graines ou parties vivantes de la plante (boutures).
     Il semble trop tard pour espérer éradiquer l'espèce en France et dans plusieurs autres pays où elle a fortement proliféré, même à l'échelle d'un bassin versant.
     De nouveaux équilibres et coévolutions sont espérés, qui pourraient limiter son extension et limiter les impacts sur la biodiversité.
     Limiter la teneur en azote et en phosphore de l'eau (par une agriculture biologique ou raisonnée, associées à des systèmes de bandes enherbées et ripisylves protégeant et nettoyant les cours d'eau permettraient de diminuer la biomasse de jussies (qui augmente fortement dans les eaux eutrophes pour des taux de NO3 dépassant jusqu'à 20 mg/l.
     Des chantiers de collecte (arrachage mécanique, extraction avec les rhizomes) de cette plante sont de plus en plus fréquents, parfois menés avec l'aide des agences de l'eau et d'autres collectivités, notamment sur les milieux naturels jugés à haute valeur patrimoniale ou là où elle pose des problèmes pour les activités humaines.
 À ce jour, aucun traitement n'a permis l'élimination totale et définitive de la plante sur un site.
La F.N.G.P.A est un organisme  de formation professionnelle  enregistré DA N° 754 701 570 47 à la Préfecture Règionale de Nouvelle Aquitaine
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