Le Frelon Asiatique
La reine mesure jusqu'à 3,2 cm.
Son espérance de vie est d'un an.
Chaque reine fonde sa propre colonie au printemps du mois de mars jusqu'à début août.
Elle se compose alors de larves qui deviendront les premières ouvrières, aussi appelées ouvrières de « première caste ».
Les fondatrices ne pondent qu'un œuf par jour en début de saison et le développement des larves nécessite 45 jours.
Ce n'est donc que vers le 15 juin que la fondatrice a assez d'ouvrières pour la nourrir et à partir de là, elle ne fera plus que pondre (jusqu'à 100 œufs par jour).
Mi-juin, la colonie ne compte que des ouvrières puis vers la fin de l'été, également des mâles et des femelles sexuées.
Les femelles sexuées, futures reines, passent l'hiver en diapause dans un endroit abrité, souvent enterré, et sortent au printemps pour fonder de nouvelles colonies.
Une ouvrière mesure environ 1,5 à 3 cm.
Les insectes qui émergent/naissent d'une jeune colonie ont été moins nourris à l'état larvaire et sont en moyenne de petite taille (moins de 2 cm.
La taille moyenne des insectes augmente avec celle de sa colonie.
Le frelon asiataique est reconnaissable à ses pattes jaunes, ses ailes sombres, son thorax noir, sa couleur sombre et son abdomen sombre cerné d'un anneau jaune-orangé marqué d'un triangle noir.
Le nid, ou « guêpier », est fait de fibres de cellulose mâchée, comme chez la majorité des guêpes.
Il peut atteindre jusqu'à un mètre de haut et 80 cm de diamètre.
Construit au printemps, il est aérien, le plus souvent situé dans des arbres à plusieurs mètres de hauteur, quelquefois au ras du sol, sous une charpente ou dans des cheminées.
Ce frelon étant opportuniste, son nid est retrouvé aussi bien dans des habitations que sur du mobilier urbain.
Il est généralement de forme sphérique et possède un orifice de sortie latéral.
Chaque nid abrite quelques 2 000 frelons, dont plus de 550 fondatrices qui peuvent, l'année suivante, nidifier si elles sont fécondées.
Cependant, un grand nombre de ces reines ne passeront pas l'hiver.
Il est abandonné pendant l'hiver.
Durant cette période, il a été observé en France que certains oiseaux ravageaient le nid.
Ce comportement n'a aucune conséquence sur la pérennité de l'espèce puisque le nid est vide.
Le rayon d'action moyen d'une jeune ouvrière est estimé à 350 m. En vieillissant et si nécessaire, ce rayon moyen est estimé à 700 m avec un maximum estimé à 2 000 m de son nid.
Le frelon adulte se nourrit de fruits mûrs et de nectar.
Pour nourrir ses larves, il capture différents insectes (mouches, guêpes, abeilles,, papillons, etc.).
Pour capturer les abeilles domestiques, il se place en vol stationnaire à l'entrée d'une ruche ou patrouille au-dessus des fleurs fréquentées par les abeilles.Sa taille plus importante et ses grandes pattes lui permettent de saisir une abeille et de l'emporter avec lui.Il ne gardera de l'abeille que le thorax et en fera une boulette qu'il emportera pour nourrir les larves de sa colonie.C'est un nouveau facteur d'affaiblissement des ruches
Le frelon asiatique a été observé pour la première fois en France en 2004 en Lot-et-Garonne, provenant probablement de conteneurs de poteries chinoises importées en Lot-et-Garonne via le port du Havre.
La première détermination de l'espèce fut réalisée à la suite d'un prélèvement effectué en novembre 2005 sur un fruit de kaki, commune de Nérac, (Lot-et-Garonne).
En mai 2006, trois autres individus sont prélevés à Villeton (Lot-et-Garonne).
Le signalement officiel de l'insecte est alors effectué dans le Bulletin de la Société entomologique de France ainsi que le démarrage de son inventaire.
Cette année-là, l'Aquitaine est vraisemblablement colonisée.
Il s'agit de la sous-espèce Vespa velutina nigrithorax. Il n'a habituellement aucune agressivité envers l'homme, mais les apiculteurs s'en inquiètent car il se nourrit d'abeilles.
À quantité égale son venin n'est pas plus dangereux, que celui de Vespa crabro ou de l'abeille domestique.
Cependant trois situations, communes à ces deux espèces, peuvent entraîner des complications médicales : « piqûres multiples ou piqûre unique avec localisation muqueuse ou encore patient allergique au venin d’hyménoptère ».
À la date de 2009 un seul cas d'envenimation a été observé en France où en octobre 2007 un agriculteur piqué à douze reprises à la tête et traité médicalement présente un an plus tard des névralgies séquellaires persistantes et invalidantes.