Le Goujon Asiatique
C'est un petit poisson argenté dont la taille ne dépasse pas 110 mm.
C'est une espèce originaire d'Asie de l'Est (Japon, Taïwan, Corée, Chine), notamment trouvée dans le bassin de l'Amour.
Dans les années 1970 des pêcheurs l'introduisent intentionnellement dans le bassin de la Sarthe en France et en Albanie dans le bassin hydrographique du lac Skadar où il a été utilisé comme aliment pour des élevages de poissons prédateurs nés en écloseries.
Plus tard, à partir de l'Albanie de nouvelles populations se sont installées en Macédoine (Grèce) et probablement dans les eaux de Thrace
Ce sont ensuite le Kazakhstan et L'Ouzbékistan qui l'ont signalé, et la Turquie avant qu'on ne le trouve jusqu'en Iran.
Via les réseaux de canaux et peut être via des eaux de ballast et/ou des introductions volontaires, en moins de 4 décennies Le goujon asiatique a colonisé presque toute l'Europe continentale, et même une partie de l'Afrique du Nord (où il est confirmé au début des années 1990.
Il a aussi récemment été introduit en Amérique du Nord.
Il est également trouvé au Royaume-Uni malgré les précautions prises par ce pays pour éviter les introductions d'espèces exotiques.
Il est trouvé en France, au moins depuis les années 1980.
Dans ces régions du monde, il présente souvent des caractéristiques d'espèce invasive.
Originaire de l’Asie de l’Est, cette espèce néfaste est arrivée en France au cours de divers transports de poissons entrepris dans les années 60.
Au-delà du transfert de parasites, c’est sa stratégie reproductive très efficace qui lui permet de s’installer facilement dans de nouveaux milieux aquatiques.
La femelle pond jusqu’à 9 000 œufs par an tandis que le mâle protège ses nids, et dévore les œufs des autres espèces.
Fertile de ses 2 à ses 5 ans, cette espèce supporte une large plage de températures allant de 5 à 30 °C.
L’espèce devenant plus active quand les eaux se réchauffent, la fédération alerte sur sa présence. « Une fois ce poisson pêché, il faut le détruire.
Il ne faut surtout pas l’utiliser comme appât vivant, car il pourrait contaminer une autre eau », précise-t-il.
Aucune étude n’a été publiée concernant sa comestibilité, mais la Fédération ne préconise pas de le cuisiner.
Reconnaissable par sa petite taille (10-12 cm), son flanc argenté et son dos verdâtre, il est important de le distinguer des autres espèces pour ne pas le rejeter à l’eau une fois pêché.
Ce petit poisson de 10 cm de couleur olive appelé Pseudorasbora Parva n'est pas dangereux pour l'homme mais il est porteur d'un parasite qui peut décimer les populations d'autres poissons.
Selon le chercheur, il aurait fait des ravages en Turquie sur certains élevages de bars qu'il aurait ainsi réduit à néant.
Lorsqu'un poisson est tué par ce parasite puis se décompose dans l'eau, il transmet la maladie aux autres poissons.
Ainsi, il n'en faut pas beaucoup pour impacter la production de poissons.
En Europe, le goujon asiatique est inscrit depuis 2016 dans la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne.
Cela signifie que cette espèce ne peut pas être importée, élevée, transportée, commercialisée, ou libérée intentionnellement dans la nature, et ce nulle part dans l’Union européenne.
L'ampleur de ses impacts sur les écosystèmes locaux est encore mal évaluée mais ce poisson a montré une capacité a rapidement étendre son aire de répartition.