Le Rat musqué - Fédération Nationale des Gardes Particuliers Assermentés

Fédération Nationale des Gardes Particuliers Assermentés
F.N.G.P.A.
Au coeur de vos territoires
SITE OFFICIEL
Aller au contenu

Le Rat musqué
  
     Le rat musqué  est un rongeur de la famille des cricétidés de trente à quarante cm de long qui pèse jusqu'à 1,5 kg (sec).
    Il est réputé pouvoir vivre une dizaine d'années en captivité, mais il ne dépasse que rarement trois ou quatre ans dans la nature.
    Excellent nageur, il peut parcourir près de 100 m sans respirer sous l'eau ou y rester submergé et immobile plus de quinze minutes s'il se sent menacé.
    Originaire d'Amérique du Nord, il a été introduit en Europe au début du XXème siècle pour sa fourrure et comme sujet de curiosité.
    Il a été élevé dans de nombreux élevages en Europe, avant que des individus échappés d'élevages ou volontairement libérés dans la nature colonisent les milieux naturels et agricoles.
    Il est devenu dans les années 1960 le mammifère le plus commun des cours d'eau des zones agricoles d'Europe de l'Ouest où il cause d'importants dégâts.
    Il ne faut pas le confondre avec le ragondin (Myocastor coypus), un autre rongeur beaucoup plus gros (jusqu'à 9 kg) de la famille des capromyidés originaire d'Amérique du Sud, lui aussi introduit en Europe.
    
      Il possède une grosse tête avec des incisives jaunes et puissantes, de fortes pattes arrière frangées sur leur bord externe de petits poils natatoires.
      Les membres antérieurs sont beaucoup plus courts.
      De solides griffes lui permettent de creuser efficacement les sols.
      Longueur : 50 à 61 cm, dont 30 à 36 cm pour la tête et le corps, 20 à 25 cm pour la queue, presque glabre, noirâtre, écailleuse et comprimée latéralement.
      Mis à part le castor, c'est le seul rongeur qui n'ait pas une queue arrondie, cette queue semble améliorer ses capacités natatoires en produisant des mouvements semblables à ceux d'une anguille quand il nage rapidement.
     Dans son aire originelle de répartition (Amérique du Nord), il est nettement plus grand et plus gros là où le climat est doux et la nourriture abondante et riche.
     Pour ses réserves d'énergie et sa thermorégulation3, il doit accumuler davantage de graisses brunes dans les régions où l'eau est plus froide4.
    Il est de couleur  foncée sur le dos (brun à presque noir) et plus claire sur le ventre (brun-gris).
    La couleur peut légèrement varier avec l'âge.
    Sa fourrure présente un duvet très dense de sous-poils gris le protège du froid, sous une couche de poils de couverture rigides et brillants.
    C'est un herbivore, mais si son régime alimentaire est essentiellement composé de végétaux, il le complète en hiver par quelques animaux aquatiques.
    Il est notamment capable d'ouvrir des coquillages (anodontes, moules zébrées, palourdes asiatiques qu'il casse toujours de la même manière).
    À l'occasion il peut également se nourrir de poissons laissés sur la rive par des pêcheurs.
   Dès la maturité sexuelle, acquise dès l'âge d'un an, le mâle et la femelle produisent du printemps au début de l'été, une substance à l'odeur musquée qui signifie qu'ils sont prêts à s'accoupler.
   La gestation est brève (environ 30 jours), ce qui explique la prolificité de l'espèce, 2 à 3 portées par an sont possibles, avec 6 à 7 petits par portée, allaités de 21 à 28 jours.
   Le mâle s'occupe des petits avec la femelle, dans le terrier avant leur émancipation.
   À l’automne, les jeunes sont autonomes et quittent leurs parents pour chercher un nouveau territoire.
     Il peut être affecté par de nombreuses maladies, dont zoonotiques. Il peut par exemple véhiculer la leptospirose, l’hantavirose (et la maladie de Lyme dans les régions où les tiques sont nombreuses) et probablement d'autres maladies émergentes ou non.
     Ceci doit être pris en compte dans l'écoépidémiologie des espèces vivant dans les milieux où il a été introduit, par exemple en France, il a été montré en 1986 qu'il est l'un des nouveaux « hôtes intermédiaires naturels » d'Echinococcus multilocularis, qui cause l'une des formes d'échinococcose, exceptionnellement transmissible à l'homme.
     Comme il mange en hiver de nombreux coquillages d'eau douce (Unios, moule zébrée...) qui sont des organismes filtreurs, il peut se contaminer en bioaccumulant des métalloïdes et métaux lourds, dont du mercure, qui pourra à son tour contaminer plus fortement encore ses prédateurs (vison par exemple).
      Cette espèce invasive a colonisé les cours d'eau du nord de la France et de la Belgique dans les années 1960 à partir d'animaux introduits ou échappés d'élevages, ou relâchés par des éleveurs alors que le cours de la fourrure chutait.
      En Europe, le rat musqué est inscrit depuis 2017 dans la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne.
     Cela signifie que cette espèce ne peut pas être importée, élevée, transportée, commercialisée, ou libérée intentionnellement dans la nature, et ce nulle part dans l’Union européenne.
     Il fait l'objet d'une lutte intensive dans les zones agricoles situées entre les Pays-Bas et la région parisienne.
     Il est inscrit sur la liste d'espèces susceptibles d'être classés nuisibles en France.
La F.N.G.P.A est un organisme  de formation professionnelle  enregistré DA N° 754 701 570 47 à la Préfecture Règionale de Nouvelle Aquitaine
Retourner au contenu