Le Raton Laveur
Le raton laveur adulte mesure 80 cm en moyenne avec des variations entre 60 cm et 105 cm selon les individus, queue comprise.
Les mâles sont plus grands et plus lourds que les femelles.
La masse du raton laveur est comprise entre 3,9 et 9 kg en moyenne.
Les individus les plus gros vivent dans les régions septentrionales (8,5 kg en moyenne au Canada), record jusqu’à 28 kg.
Le poids fluctue selon la saison, atteignant un maximum à l’automne, sa masse peut alors augmenter de 50 % dans les régions situées au nord.
La fourrure est généralement gris-brun, tirant plus ou moins vers le gris ou le brun.
Le visage blanc porte de larges taches noires autour des yeux en forme de masque et une bande noire sur le nez.
Quelques individus sont blancs, mais l’albinisme est très rare.
La mue débute au printemps et peut s’étaler sur trois mois.
Le pelage estival du raton laveur est court.
La tête est large, le museau pointu, les yeux noirs et les oreilles courtes (4 à 6 cm).
L’animal possède de longues canines comme tous les carnivores.
Les pattes sont dotées de cinq doigts munis de griffes non rétractiles.
Les pattes avant, très mobiles, sont dotées de nombreuses terminaisons nerveuses qui fonctionnent de manière optimale en milieu humide et c’est grâce à ce sens du toucher exceptionnel qu’il est capable de déterminer, même sans le voir, si l’objet qu’il tient est comestible ou non.
Les pieds mesurent entre 100 et 125 mm.
La queue du raton laveur est généralement longue de 20 à 28 cm5 et peut mesurer jusqu’à 40 cm.
Elle compte 5 à 7 anneaux bruns ou noirs et son extrémité est toujours noire.
Le raton laveur ne doit pas être confondu avec le chien viverrin, un canidé dont la fourrure est plus brune, la queue plus courte et de couleur unie, la rayure faciale interrompue sur le museau.
Omnivore, le raton laveur a un régime alimentaire varié mais préfère néanmoins les invertébrés, les insectes, les vers et les larves.
Étant protégé des piqûres par son épaisse fourrure, il s’attaque aussi aux nids d’insectes.
Il mange de petits animaux aquatiques, palourdes d’eau douce, moules, écrevisses, poissons, grenouilles, tortues, amphibiens et huîtres.
Il s’alimente aussi de petits mammifères (rats musqués, mulots).
Il peut aussi s'attaquer aux poules.
En été et en automne, il privilégie le maïs, les fruits, les baies, les glands et les noix.
Dans les villes, il fouille dans les poubelles qu’il ouvre aisément avec ses doigts agiles.
Il lui arrive de manger des charognes.
La croyance populaire selon laquelle le raton laveur lave sa nourriture avant de la consommer vient du fait qu’il se nourrit généralement de petits animaux aquatiques et frotte souvent sa nourriture entre ses mains comme pour la pétrir.
Ainsi, des amas de coquilles de palourdes sur la rive d’un cours d’eau ou de tiges rompues dans les champs de maïs sont des signes de sa présence.
Les accouplements ont lieu en janvier ou en février dans les régions du nord, en mars dans les autres régions.
Les femelles n’ont qu’une seule portée par année et peuvent avoir des petits dès leur première année.
Le mâle est polygame et peut se reproduire dès sa deuxième année.
La femelle monogame est réceptive pendant 3 à 6 jours et la gestation dure 63 jours.
Une portée comprend entre un et trois ratonneaux au sud contre trois à sept au nord et parfois jusqu’à neuf.
Une portée comprend entre un et trois ratonneaux au sud contre trois à sept au nord et parfois jusqu’à neuf.
Les petits naissent en avril ou en mai.
Ils sont aveugles, pèsent entre 60 et 75 g et ont le dos et les flancs poilus.
Les premières dents apparaissent au bout d’une vingtaine de jours.
Leurs yeux s’ouvrent à trois semaines.
Les ratonnes s’occupent seules de l’élevage des petits qui sont sevrés à quatre mois.
Le masque noir de la fourrure autour des yeux ainsi que les anneaux de la queue apparaissent avant dix semaines.
Leur cri est semblable au pépiement d’oiseau et ils se nourrissent du lait maternel.
Les ratonneaux peuvent à leur tour se reproduire à l’âge d’un ou deux ans selon le sexe.
Ils passent leur premier hiver avec leur mère et ne se dispersent qu’au début de l’été suivant.
L’espèce a fait son entrée en Europe (Allemagne) dans les années 1930, où elle a été introduite notamment pour le commerce de la fourrure.
Plus tard, dans les années 1960, des soldats américains envoyés par l’OTAN ont, à l’instar de Pocahontas, emmené leurs petits compagnons au sein des bases européennes.
Suite à la fermeture de fermes à fourrure, au départ des militaires et probablement à des libérations intentionnelles pour servir de gibier, les ratons laveurs ont été relâchés dans la nature et ont établi leur domicile dans plusieurs pays d’Europe, dont la Belgique.
Le raton laveur est considéré comme invasif.
Pour être reconnue comme telle, une espèce (animale ou végétale) doit réunir plusieurs critères : elle doit être étrangère à la région, y avoir été introduite volontairement ou par accident, se répandre rapidement et contribuer à un déséquilibre de l’environnement local.