Myriophylle du Brésil - Fédération Nationale des Gardes Particuliers Assermentés

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Le Myriophylle du Brésil
  
     Originaire du continent sud-américain (Argentine, Chili, Brésil), le Myriophylle du Brésil est une plante aquatique amphibie qui fut introduite pour la première fois en France en 1880 dans la région bordelaise.
     Elle a été pendant longtemps utilisée en aquariophilie et pour l’aménagement des bassins d’agrément et est maintenant réglementée et interdite à la vente.
     Elle envahit régulièrement les endroits où elle a été introduite ou s’en échappe pour coloniser les milieux naturels.
     Le Myriophylle du Brésil est une plante vivace, amphibie, enracinée, produisant des feuilles vert glauque finement découpées et verticillées par 4 à 6.
     Il développe des tiges noueuses flottant entre deux eaux pouvant atteindre 3-4 m de longueur, ainsi que des tiges érigées jusqu’à 40 cm au-dessus de la surface.
     Ses feuilles sont densément couvertes de glandes papilleuses qui donnent l’aspect vert-grisâtre caractéristique de la plante.
     A ne pas confondre avec les myriophylles indigènes :
     - le Myriophylle à fleurs alternes (Myriophyllum alterniflorum DC.) : protégé en Picardie,
     - le Myriophylle en épi (Myriophyllum spicatum L.),
     - le Myriophylle verticillé (Myriophyllum verticillatum L.) : protégé dans le Nord et le Pas-de-Calais.
     Ces myriophylles, même s’ils produisent des inflorescences érigées hors de l’eau, produisent rarement des tiges aériennes.
     Une confusion est surtout possible avec le Myriophylle verticillé, en cas d’assèchement, qui produit des feuilles aériennes verticillées par 5-6 mais non couvertes de glandes.
     Le Myriophylle du Brésil est une espèce aquatique amphibie vivace pouvant fleurir mais incapable de se reproduire par voie sexuée en France.
     Il peut coloniser des fonds jusqu’à trois mètres et ses racines peuvent s’enfoncer jusqu’à 50 cm dans le substrat (notamment quand il s’agit de vase).
    Ses capacités de propagation, additionnées à une production de biomasse importante, conduisent rapidement à la formation d’herbiers monospécifiques pouvant, à terme, occuper l’ensemble de la surface d’une pièce d’eau.
     Sa croissance est favorisée par des eaux riches en nutriments.
    Ses besoins importants de lumière l’empêchent de s’établir dans les zones ombragées.
    Le Myriophylle du Brésil peut coloniser une large gamme de biotopes tels que les dépressions, les fossés, les rives temporairement inondées et plus généralement les milieux aquatiques stagnants ou à faible courant, de préférence peu profonds.
     
    
   

    Le Myriophylle du Brésil est capable de se reproduire uniquement de façon végétative par allongement et fragmentation des tiges.
    Les fragments (boutures) peuvent survivre plusieurs jours dans les eaux avant de se fixer et de former un nouvel individu.
    Les herbiers de myriophylles exotiques, en monopolisant l’espace et les ressources en lumière en surface, vont entrer en compétition avec la flore indigène (notamment avec les espèces amphibies et aquatiques strictes) et ainsi diminuer la diversité spécifique locale.
    Lorsque la surface est entièrement colonisée par ce tapis végétal, les myriophylles exotiques limitent la diffusion de l’oxygène de l’air causant une asphyxie du milieu aquatique, menaçant ainsi la faune aquatique.   
    Dépérissant en partie l’hiver, la plante accélère également la sédimentation des matières organiques et donc l’eutrophisation des eaux et l’envasement du milieu.
    La prolifération de ces espèces occasionne une gêne pour la pratique des activités de pêche, de chasse (réduction de la surface disponible pour l’accueil des oiseaux aquatiques) et la navigation.
    Lorsque les foyers sont importants, ils peuvent occasionner ou amplifier des phénomènes d’inondation en amont.
    Enfin, la gestion de l’espèce engendre des coûts d’entretien non négligeables pour les collectivités, notamment lorsque les fossés et les plans d’eau sont envahis.
    Le Myriophylle du Brésil est une plante aquatique vivace, portant des feuilles submergées verticillées en général par quatre à cinq profondément découpées, comptant de 8 à 25 segments.
    Dans certaines conditions, la plante est capable d’émettre des tiges florifères érigées hors de l’eau.
    Ces tiges, d’un diamètre d’environ 0,5 cm sont munies de petites feuilles dentées et d’un aspect gras (feuilles épaisses) caractéristique.
    Le Myriophylle du Brésil commence à croître au printemps et, même s’il s’agit d’un événement plutôt rare, il peut fleurir de juin à août.
    Dans certaines conditions, il est capable d’émettre des tiges aériennes.
    Ce mécanisme de résistance intervient quand la plante détecte un manque d’eau, par exemple suite à un assèchement de son milieu en période estivale, ou parce que sa présence en forte densité localement simule un assèchement.
    Le Myriophylle du Brésil colonise les eaux douces stagnantes ou à faible courant : canaux, lacs, étangs, fossés, bras morts de rivières sont ses habitats de prédilection.
    Il est très tolérant quant au pH de l’eau et peut ainsi se développer dans des eaux aussi bien acides qu’alcalines.
     Pour des surfaces ponctuellement infestées, l’arrachage manuel à partir des rives ou à l’aide d’embarcations montre de bons résultats et constitue la méthode la plus fine pour assurer l’élimination de toutes les parties de la plante.
    De plus, cette technique est la moins traumatisante pour le milieu naturel et présente un risque moindre de propagation de boutures.
    L’arrachage mécanique visant à retirer les parties aériennes de la plante ainsi que ses racines à l’aide d’un godet adapté peut s’avérer utile dans le cas de surfaces et de volumes importants à traiter.
    Cette technique vise à retirer les parties aériennes de la plante ainsi que ses racines à l’aide d’une grue munie d’une pince hydraulique (c’est-à-dire laissant s’échapper un maximum d’eau et de substrat) et montée sur barge flottante ou sur un engin suivant le contexte.
    Quelle que soit la méthode employée, il est impératif de protéger le chantier avec des « filtres » (grillages à maille 1x1 cm) pour éviter la contamination d’autres zones.
    Ces filtres seront à placer en amont et en aval de la zone d’intervention et plus généralement au niveau de toutes les connexions avec les autres pièces d’eau.
     La mise en place de tels filtres est soumise à déclaration et une autorisation est à demander au préalable de tout chantier auprès de la Direction départementale des territoires (et de la mer).
La F.N.G.P.A est un organisme  de formation professionnelle  enregistré DA N° 754 701 570 47 à la Préfecture Règionale de Nouvelle Aquitaine
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