Le nombre de loups gris (canis lupus lupus) présents sur le territoire français.
1104! Ce serait finalement le chiffre retenu par l’office français de la biodiversité (OFB) pour le nombre de loups gris (canis lupus lupus) présents sur le territoire français, soit environ 200 de plus que le chiffre avancé avant l’été (906) par ce même office et qui avait déclenché la colère des acteurs de la ruralité.
En effet, l’OFB estimait le nombre de loup en légère baisse par rapport à l’année précédente (921) et cette affirmation avait choqué l’ensemble des éleveurs qui ont vu le nombre de prédations sur leur troupeaux augmenter de manière significative depuis plusieurs mois.
Conséquence de ce revirement, la réunion du Groupe National Loup qui doit participer à l’élaboration du Plan national d’action loup et activités d’élevage (PNA) 2024-2029 et qui devait avoir lieu lundi 4 septembre a été reporté au 18 septembre, le temps de rendre des arbitrages gouvernementaux entre le ministère de la transition écologique et celui de l’agriculture.
En effet, s’il l’OFB reconnait enfin que le nombre de loups est en réalité en hausse, les prélèvements dérogatoires sur cette espèce encore protégée doivent eux aussi être revus à la hausse.
Le seuil de prélèvement a été fixé à 19% du nombre de loups recensés et le chiffe de 1104 super prédateurs entrainera donc mécaniquement une hausse des tirs de défense afin de permettre une baisse de la pression prédatrice sur les cheptels d’élevage.
Pour ce faire, les lieutenants de louvèterie continueront d’être en première ligne mais ils pourraient être épaulés par les chasseurs, c’est en tous cas ce qu’a déclaré récemment Willy Schraen, le président de la fédération nationale des chasseurs (FNC):
« C’est la logique de la mission de service public qui nous incombe, notamment la régulation des espèces invasives ou nuisibles.
On sera amené à agir, notre travail est gratuit.
Plutôt que de payer des brigades spécialisées pour aller tirer des loups de nuit avec du matériel de guerre, quelques chasseurs un dimanche matin auront le même résultat pour un coût beaucoup moins élevé. » a affirmé le patron des chasseurs.
Des propos qui, s’ils sont suivis d’effets, devraient provoquer soulagement et espoir pour les éleveurs et tous les acteurs de la pastoralité.
Si cette reconnaissance de la hausse du nombre de loups sur notre territoire est une bonne chose, le chiffre de 1104 reste encore très certainement bien en dessous de la réalité.
D’après les indices relevés par les chasseurs et les éleveurs et les estimations qui en découlent, notamment du fait du nombre exponentiel d’attaques sur les animaux d’élevage ou domestiques, on peut raisonnablement considérer que ce nombre est compris en réalité entre 2000 et 3000 individus répartis sur les 2/3 des départements français.
Le seuil de survie de l’espèce ayant été estimé à 500 individus adultes, on ne peut donc que constater que le statut d’espèce protégée du loup n’a plus aucune raison d’être comme l’a très récemment suggéré Ursula Von der Leyen, la présidente de la commission européenne.